Chaque mois le blog CDespritcritique propose au moins une analyse personnelle d'un album musical qui fait l'actualité dans les styles rock, punk, emo principalement.
Après un nouveau changement de line up (départ du batteur Steve et retour du guitariste Dave), Sum 41 est de retour plus vivant que jamais avec un album qui fait du bien au moral - et aux oreilles - après les épreuves qu'a du traverser Deryck, le frontman.
Ca c'est bon :
Leur retour est marqué par le géniallissime single Fake My Own Death, et l'album est ouvert par Murder Of Crows, titre énergique qui donne envie pour le reste de l'album. Breaking The Chain, War, ballade agréable, God Save Us All, et Twisted By Design sont des titres à retenir sur cet album
On zappera :
Au niveau des titres, aucun ne déçoit vraiment, tous ont leur place. Par contre, la pochette de l'album a été fortement critiquée...et ça se comprend.
Conclusion :
Pari réussi pour le retour des Sum 41. L'album 13 Voices s'inscrit dans une continuité du précédent, en revenant parfois aux sonorités des anciens albums plus agressifs (Chuck, Does This Look Infected?). A posséder, et à voir en live.
Avec l'éviction de Tom Delonge, on s'attend à quelque chose de différent avec cet album. Et avec son remplacement par Matt Skiba, superstar d'Alkaline Trio, on s'attend à un mélange qui donnerait naissance à un groupe du type Blink Trio. Pourtant, si le changement de line-up est important, le rendu passe (parfois) bien.
Ca c'est bon :
L'album explose avec un titre accrocheur qui annonce la ressuscitation du groupe, Cynical. L'énergie de Skba est présente d'entrée de jeu et annonce la couleur, suivi du single particulier bored to death, qui rappelle le groupe +44 plus que Blink 182. La suite fonctionne au travers des titres She's Out Of Her Mind, Los Angeles, No Future, la nostalgique Home Is Such A Lonely Place, Teenage Satellites, ou encore Rabbit Hole,sacrément pop punk qui rend fou le public en concert.
On zappera :
Les inutiles – à mes yeux – Built This Pool et Sober, moins marquantes dans l'album.
Conclusion :
Un album plein de fraicheur mais qui lasse plutôt vite. Heureusement que l'édition deluxe propose plus de titres pour nous rassasier péniblement. Le manque de la touche Delonge se fait sentir.
Chad Gilbert est tout d'abord connu pour être le guitariste du groupe New Found Glory, mais aussi le petit ami de Hayley Williams, chanteuse de Paramore. Ce projet solo What's Eating Gilbert est née d'une ambition qui a animé Chad à faire plus de musique, au-délà de son rôle dans le groupe NFG. Il a notamment produit des albums pour A Day To Remember et H2O. De grands noms du milieu punk, même s'il est vrai que « WEG ? » est résolument plus dans l'esprit pop vintage qui rappelle les fifties, mais qui somme toute va très bien au personnage, avec un arrière goût de pop-punk dans les backgrounds.
"That New Sound You're Looking For" est donc un titre bien évocateur pour ce premier album, dont le thème est centré sur les relations amoureuses et les filles. Ce thème, tout comme les titres de l'album et des chansons, n'a rien d'énigmatique, c'est simple, précis et surtout sans prétention de donner envie de creuser plus loin ; c'est un sujet éclaire par le tout simple mais efficace morceau « A Song About Girls ».
Parmi les 12 titres qui composent TNSYLF, on y trouve des morceaux plus calmes et moins joyeux que le single « You're The Most », comme par exemple le joli « Bad Mood » qui traite des disputes de couples (et ça sent le vécu avec Hayley, malgré que Chad crie son bonheur dans bien des titres) et le son très prenant « Miserable Without You » ou encore « Ain't Been Happy With Me » qui parle de rupture. Mais la présence de ces titres ne font que renforcer le côté sérieux de ce side project, qui paraît plus que fun et peu sérieux lorsque nous sommes amenés à écouter « You're The Most » ou « Follow Her Around ».
Les sons vintage et rétro à la doo-wap sont récurrents au fil des chansons ; l'album est sorti est version vinyle, pour pousser le style jusqu'au bout, mais la production un peu trop lisse nous ramène vite à la réalité de la production 2015. Les collaborations avec la voix d'Hayley Williams sont plaisantes à entendre (« Wearing Your Ring ») et la relation du couple transpire le bonheur au travers des non moins bonnes « The Way She Loves Me », « Show Off » et la magnifique déclaration « From The Start ». « Who Do You Love » illustre bien le mix de Chad entre pop-punk qu'il connait et le son vintage qu'il recherche, tout comme « Recurrent Dreams » qui rappelle à la fois un air de NFG mais aussi de Green Day et un soupçon de Good Charlotte dans ce qu'ils savent faire de mieux.
L'amour, le bonheur et parfois moins, cet opus plus que convaincant nous monte une partie des talents de Chad Gilbert. Un premier effort qui mérite d'être écouté, une fois, puis deux, puis trois, jusqu'à ce que l'addiction nous emporte. Un de mes coups de coeur de l'année.
Moyenne générale : 8/10
What's Eating Gilbert - You're The Most (Official Music Video)
True Brewest un album indépendant du groupe, mixé par Jens Bogren à Fscination Street Studios, produit par le chanteur/bassiste Nikola Sarcevic et Farm au Sounlab Studios, avec tout leur artwork, photographie et clips crées par le guitariste Erik Ohlsson. Il est clair que les membres sont juste autant unis que lorsqu’ils ont formé Millencolin, il y a environ 23 ans, sept albums et 1500 concerts.
«On est un groupe vraiment formé dans le respect et la compréhension de chacun et notre passion pour la musique rock. », explique Sarcevic. « Si tu nous demandes, c’est le meilleur boulot du monde ! »
Le nouveau matos inclus musicalement quelques influences des débuts comme Bad Religion à travers la batterie rapide, les riffs techniques, les paroles d’album qui traite des issues sociopolitiques modernes, d’une façon que le groupe n’a jamais eu avant. En prenant le titre "Sense et Sensibility », Sarcevic a écrit à propos du problème grandissant des partis politiques racistes et nationalistes dans son pays d’origine, La Suède. Et une écoute de True Blew vous dira que Millencolin est de retour, ils sont aussi forts qu’ils l’ont été pendant une décennie ou plus et ils n’ont jamais perdu leur fougue.
Sept longues années ont passé depuis la sortie de Machine 15, pendant lesquelles le groupe ont pris leur distance avec les studios. A ce moment, ils étaient en tournée pour Machine 15, ils fêtaient l’anniversaire de leur génialissime PennyBridge Pionners qui a evolué dans le monde entier,le festival à lhonneur de leur 20ème anniversaire a inclis deux sets différents de 20 chansons ; et tout ça sans mentionner les 18 mois que l’écriture de True Brewa pris. Allons y pour une analyse song by song, pour cette fois.
1 - Egocentric Man : Avec ce titre en ouverture, il est clair que le groupe est revenu à leur punk bien-aimé.
2 - Chameleon: Du vrai Millencolin qu’on aime. Un deuxième titre accrocheur qui a un sacré potentiel.
3 - Autipilot Mode : On ne peut pas ici, comme sur d'autres titres, ne pas faire référence à Bad Religion et leur chanson Automatic Man Sur cet album il est courant d'y trouver des morceaux courts, forts et mélodiques à la Bad Religion, surtout celui-là. Ces titres sont faits pour le live !
4 - Bring Me Home: Une espèce d'hymne pop-punk, c'est ce qu'est ce titre. Il fait un excellent premier single. Le canard de Life On A Plate refait surface dans le clip comme sur l’artwork, Millencolin sont toujours les mêmes. Du skate, du coucher du soleil, des refrains accrocheurs, c’est du vrai pop—punk que nous offre cet album et ce titre, typiquement le genre qu'on peut trouver sur une BO de Tony Hawk.
5 - Sense & Sensibility : . Chanson écrite pour dénoncer le racisme suédois. Le groupe prouve ici qu'il est un groupe établi qui défend le Do It Yourself . Ce single reprend le thème de la politique, classique du genre. Les paroles "Tu es juste un clown raciste pour moi" témoigne de la position anti-raciste du groupe.
6 - True Brew : Titre éponyme, un des meilleurs de l’album qui nous renvoie 20 ans de tout l’art punk de Millencolin dans la tronche. Refrain génial, hymne évident. Sublime.
7 - Perfection Is Boring : Certains comparent ce titre à du Bad Religion. D’autres à Billy Talent, il n’empeche que ça reste du très bon Millencolin.
8 - Wall Of Doubt : Guitares puissantes et accrocheuses. Intro calme pour un titre bien dans leur veine et celle de Bad Reliigion, encore.
9- Something I Would Die For: ”Something I Would Die For” est un autre de ces titres à refrain mémorable. Une influence plus qu’évidente dès l’intro du titre Dumb Reminders de No Use For A Name. Hommage ou simple coincidence?? Ce titre est en tout cas une perfection en matière de pop-punk, Tony Sly peut en être fier, de son travail accompli ici-bas, quand on voit ce qui en découle dans son domaine depuis qu’il n’est plus là. Au-delà de ça, ce titre rappelle l’album PennyBridge Pionners, premier de Millencolin.
10 - Silent Suicide : Encore une fois la vibe de Bad Religion est présente, voire même celle de Strung Out.
11 - Man of 1000 Tics : L’ombre de NUFAN est présente aussi ici. Les guitares, l’air de la chanson, tout pour nous faire penser à notre regrétté Tony Sly. Joli titre.
12 - Mr Fake Believe : Puisque dans cette critique on est pas mal dans la comparaison, je trouve qu’une comparaison à NOFX a bien sa place sur ce titre. En tout cas, Millencolin fait partie des plus grands avec cet album.
13 - Believe In John : . Le titre qui clôt l'album est déjà un des titres phares de l'album pour les fans.Un hommage à John Lennon qui conclue gentiment cet album de rêve issu des tripes d’un groupe phénoménal dont la réputation n’est plus à faire.
Dans True Brew, Millencolin a sorti un des albums de leur carrièren et bien que ce serait une grande question de le placer au-dessus de Pennybrige Pionners, on n’en est pas très loin! Pennybridge Pionners est l’album classique qui a lancé le groupe sur la scène punk internationale, plein de chansons toujours reprises en chœur quand elles sont chantées en live. True Brew ne prouve peut-être pas qu’il aura le même impact sur la carrière mais en tout cas il a les chansons pour !
Si vous êtes déjà un fan de Millencolin alors vous serez plongé dans un fantastique et veritable retour aux sources, et si vous êtes nouveau, n’hésitez pas à aller écouter toute leur discographie pour vous faire votre propre avis ! True Brew est la suite logique de 20 ans de talent, et ça se ressent !
Moyenne générale :8/10
Millencolin - "Something I Would Die For" (Full Album Stream)
En 14 ans de carrière et 6 albums, les TB nous surprennent toujours par leur maîtrise de la parfaite recette du pop-punk, à l’instar des plus grands tel que les Ramones, les Misfits et parfois des Bouncing Souls : hymnes amusants, unique rythme de batterie, trois ou quatre cordes pour chaque chanson.
Ce sixième opus nous offre un effort perceptible au niveau de l’évolution, qui conduit le groupe vers une possible maturité. Parmi les changements sonores, le chanteur Kody Templeton s’ouvre à une approche power-pop au travers d’une chanson d’amour.
Le début de l’album permet de se replonger d’entrée dans l’univers du groupe, qui se révèle au final être un pop-punk classique. L’empreinte de Teenage Bottlerocket est bien là, et la couleur des thèmes de l’album est annoncée dès le début. Si In My Head semble un peu répétitif, I Found The One met en avant sa touche humoristique au travers des paroles, un peu crues pour certains (j’éviterai la traduction des paroles à caractère sexuel ;) ). C’est un titre qui rappelle plutôt un single des Masket Intruders qu’un single des TB. Il reste cependant accrocheur et nous reste dans la tête pour le reste de la journée.
Dans le passé, les TB ont eu pour thème récurrent la culture qui les entoure. On pense notamment à leurs titres Maverick, Bigger Than Kiss,Headbanger, liés respectivement à la pop culture et le heavy métal. Tales From Wyoming n’échappe pas à cette tradition, et on retrouve la pop culture avec un clip fait en Minecraft (They Call Me Steve), le métal avec le clin d’œil à Metallica dans le titre et les paroles deNothing Else Matters (When I’m With You), où l’humour est aussi présent pour alléger le thème de l’amour façon Screeching Weasel. Dead Saturday également, qui sonne d’ailleurs un peu plus heavy, peut faire écho à un titre de Rancid.
Parlons-en encore, des fameuses références que l’on peut trouver dans ce sixième album. Alors qu’ils semblent faire une chanson à la fois simple, efficace, et très proche de leur célèbre Punk House Of Horror avec Too Much La Collina, ils se rapprochent tantôt des Bouncing Souls (CockRoach Strikes Again), tantôt des Ramones dont on ne peut quasiment jamais les dissocier dans un titre d’amour sauvagement punk (Can’t Quit You).
Les moins bons morceaux de cet opus, voire carrément pas essentiels car trop banals ou déjà entendus, sont cependant bien punks et méritent leur place ici mais n’auraient rien changé à la qualité de l’album si leur présence avait été annulée (Been Too Long, Bullshit, I Wanna Die). Heureusement, le très bon single Haunted House vient couper le rythme bizarre de ces titres : le clip est d’ailleurs aussi classique que le titre, dans ce que l’on connait parmi le meilleur de TB. C’est un très bon choix pour ce premier extrait, qui a eu le don de donner envie d’entendre le reste de l’album. Ce titre simple et efficace ravira les fans de la premiere heure.
Tales From Wyoming se termine d’une façon plus sombre et plus mystérieuse. En effet, un message est envoyé par le groupe concernant l’état actuel du monde dont nous sommes témoins à l’heure des médias, en particulier la télévision et internet (TV Set). Si avoir un titre plus sérieux n’est pas pour nous déplaire, avoir un titre acoustique pour clôturer l’album est encore plus surprenant. First Time nous est lancé comme une ballade mélancolique qui parle de rupture amoureuse. C’est cet titre qui prouve la nouvelle direction ou en tout cas la maturité certaine qu’a pris le groupe après quinze années d’expérience.
Bien que TB reste ancré dans sa recette parfaite du punk rock pour ne pas avoir à changer de style, cet album produit chez Rise Records pour la première fois est très réussi, mis à part le fait que la surproduction est peut etre de trop : l’impression de la présence d’une machine à la place d’une batterie normale se fait sentir parfois. Mais que les fans restent tranquilles : Tales From Wyoming reste un album de plus à avoir dans sa collection.
All Time Low est de retour chez Hopeless avec un sixième album attendu, Future Hearts.
Si le pop-punk bien collé au groupe auparavant est un peu effacé sur cet opus, nous tenons là une certaine satisfaction en matière de progression musicale.
Un album ouvert donc qui commence et se termine d’une façon mémorable pouvant faire oublier un petit sentiment de cafouillis au milieu ; car en effet, on se demande par moment où veut aller ATL. Alex Gaskhart a lui-même déclaré :
« C’est une progression définie. Je ne dirais pas que c’est un nouveau départ monstrueux ou quelque chose comme ça. On n’a pas complètement abandonné notre chemin et on a essayé plein de nouvelles choses. On a forcément tenté de nouveaux trucs, mais je ne pense pas que ça va rendre fou ou déstabiliser les gens qui ont aimé notre dernier album. Il y a plein de trucs liés à Don’t Panic, mais aussi beaucoup de trucs qui sont une suite logique à ce qu’on a fait avant. »
Cela ne nous aide pas vraiment à savoir où veulent en venir les petits gars du Maryland.
FutureHearts démarre fort avec Satellite, qui est une chanson de style différent de ce que l’on connait déjà, mais parfaite pour ouvrir l’album : c’est une introduction puissante, avec une batterie imposante. On ne tarde pas à retrouver le bon vieux pop-punk sauce ATL dès le second morceau Kicking and Screaming , qui lie puissance et assurance vocale pour le chant, énergie et tempo élevé pour la musique. Energie qui n’est pas sans nous rappeler leur titre Coffee Shop Soundtrack. On ne peut pas nier la ressemblance avec le groupe Yellowcard dans la construction de ce titre.
C’est d’ailleurs une référence que l’on retrouvera sur le titre Cinderblock Garden , qui rappelle aussi leur titre Somewhere In Neverland ou un titre issu de la discographie de Good Charlotte. Et c’est une référence plus qu’évidente sur cet album puisque le frontman Joel Madden fait une apparition remarquée et bien à son image ; un featuring intéressant, puisqu’il s’agit là d’un titre totalement dans la veine de GC, on sent donc bien l’empreinte du jumeau Madden (Bail Me Out). Malgré cela, pour ce titre, est à déplorer un petit bémol: il est un peu trop…répétitif ? Ce n’est en tout cas pas le meilleur de l’album.
Pour toucher au must de Future Hearts, il faut prendre la direction des deux singles sortis à ce jour. On trouvera alors de la batterie puissante, un message d’espoir et de détermination, et même du piano sur un ensemble accrocheur (Something’s gotta give), ou encore une maîtrise quasi parfaite de la recette du pop-punk d’antan transformé en hymne pop rock bien musclé (Kids In The Dark).
Le vrai potentiel pop-punk du groupe se range du côté des paroles magnifiques comme de coutume chez ATL et des rythmes accrocheurs et funs, avec cette fois un air bien prononcé des Killers (Runaways) ; ou bien du coté des jolis échos ramenant encore à Yelloward, mais aussi à Simple Plan au niveau des chœurs (Don’t You Go) où la finition du morceau laisse à penser qu’il aurait sa place sur l’album Nothing Personnal.
Venons en maintenant au tant attendu featuring avec Mark Hoppus. Le chanteur bassiste de Blink-182 (RIP) amène sa patte pop-punk sur un titre, ce qui en fait un featuring de rêve quand on connait la réputation de Mark Hoppus en matière de featurings... C’est d’autant plus intéressant que la chanson parle d’une rupture entre deux personnes, qui peut être même amicale, et que Mark doit se sentir concerné vis-à-vis de sa rupture artistique et humaine d’avec Tom Delonge. Ici tout est détruit tel un raz-de-marée (Tidal Waves). Si ce morceau n’a pas convaincu tout le monde, il restera une jolie contribution.
Restons dans l’ambiance Blink-182 avec la ballade pop Missing You, un titre bien dans la veine du désormais ex-trio légendaire. Le côté acoustique va bien avec la vision positive et inspirante du titre, et nous rappelle vaguement les acoustiques remplies d’émotion Boxing Day ou I’m not Okay de My Chemical Romance
Comme précisé plus haut, la fin de Futures Hearts est aussi notable que le début, et ce à partir de la onzième piste. A partir de là nous avons droit à du pop-punk accrocheur à la GC (oui encore) bien plus lourd que le reste de l’album (Dancing With A Wolf), une progression dans le style au travers d’une balade intéressante au niveau de sa construction musicale et des voix travaillées (The Edge of Tonight) ; l’émotion est présente puisque c’est un titre d’amoureux transi. qui traverse toutefois une ambiance un peu électrique.
Enfin nous avons un excellent titre pop-punk pour clore cet opus, du grand All Time Low avec tout ce qui fait leur marque (Old Scars / Future Hearts) : un refrain mémorable, un message positif dans les paroles qui encouragent à aller de l’avant en sachant que tout au long du chemin nous aurons des cicatrices, même sur nos futurs cœurs (FutureHearts). Un final totalement puissant et fantastique qui ne donne envie que d’une chose : appuyer sur Play une seconde fois.
Finalement, si certains puristes ont du mal à ne pas être déçus, c’est peut-être à cause de la surproduction et de la direction pop bien plus que punk que prend ce sixième album d’ATL. Cependant, il reste un très bon album du groupe américain.
Pour leur neuvième album studio, les Américains de Yellowcard ont connu de nombreuses épreuves toutes difficiles à traverser et s'en sont clairement servi pour
proposer un style nouveau, un peu moins pop-punk et un peu plus rock dans le son. Entre l'accident de snowboard qui a paralysé la femme de Ryan Key, le cancer déclaré du violoniste, l'abandon d'Hopeless Records pour un nouveau label, et le batteur qui a décidé de quitter le groupe, il faut dire que ça fait beaucoup à encaisser mais cela a donné de la matière à créer. Et en effet, le groupe revient en force avec cet album magnifique.
Dans cet ensemble sont proposées des chansons moins rapides mais plus dans l'émotion et la sincérité, à l'image de l'intro Convocationet du titre Californiaqui clot l'opus. De cette introduction purement instrumentale, on retient comme un sentiment de naufrage et d'espoir de renaissance à la fois. L'importance du violon est capitale ici pour donner le ton du morceau et pa là même la direction de l'album.
Tout au long de l'laubm, on rencontre du son lourd, du rock, des refrains accrocheurs et rempli d'émotions et annonceurs d'espoirs aussi dans les paroles (Illuminate, Transmission Home); des questionnements sur la vie et de la sagesse musicale, confirmant le retrait de la marque pop-punk (Make Me so, One Bedroom); de l'énergie dans les titres pourtant plus tristes et moins funs (et qui ne sont pas rappeler Simple Plan et leurs titres dans le style Gone Too Soon)(Make Me so, MSK)).
Un titre placé au milieu qui peut faire office de transition entre le début et la fin de l'album, Madrid est un petit titre lent accompagné au violon et a la guitare uniquement. Deux titres dans la seconde partie permettent de justifier la cassure faite par ce morceau, puisque les sonorités pop-punk énergiques font leur retour : The Deepest Well incarne le message porteur d'espoir et de determination, thème premier de l'album, tandis que My Mountain est un hymne qui peut rendre invincible toute personne ayant la foi en l'avenir et qui s'accroche. On admettra que cet espoir se retrouve aussi dans la plupart des paroles deLift A Sail. Ce titre d'album prend d'ailleurs tout son sens dans le titre éponyme, qui est excellent et qui annonce qu'il est temps d'enfoncer le clou pour gagner la bataille. Si le vent se lève, Ryan sera pret à se battre et à gagner. C'est le titre le plus positif, composé d'un solo magnifique de guitare.
Enfin, les deux titres les plus doux et les plus touchants nous renvoient à un situation déjà vécue de perdre quelqu'un ou de se sentir impuissant face à la difficulté et l'injustice de la vie. Des messages d'amour, d'adieu, de sincérité sont envoyés dans les titres Fragile And Dear, où le violon est sublimé par l'ensemble du morceau, et California, la meilleure ballade au piano que Yellowcard ait pu écrire de toute sa carrière en guise de conclusion. Comme l'intro il s'agit avec ces morceaux les meilleurs passages de l'album capables de prendre aux tripes.
Après un changement de line up durant leurs 10 années d'existence à la basse et à la batterie, le groupe de l'ex frontman de Blink-182 Tom Delonge revient avec un cinquièle album, The Dream Walker. Elevé à un nouveau niveau, cet album sort en parallèle d'un projet créatif complet dirigé par Delonge lui-même; unn court métrage intitulé "Poet Anderson : The Dream Walker" est sorti et a même été primé. Il explique que AVA a toujours été selon lui bien plus qu'un simple groupe de musique.
"J'ai vu cela comme une experience transmedia, un projet artistique, qui explore les thèmes larges qui touchent la condition humaine. On a essayé de suivre l'ambition d'un groupe avec chaque projet et avec The Dream Walker, je sens qu'on a emmenées les choses à un autre niveau." - Tom Delonge
Mais alors, quand on connait le succès des précédents opus d'AVA, (We Don't Need To Whisper, I-Empire, Love Part 1&2), que dire de celui ci? 10 titres, ni plus ni moins, mais qui sont efficaces pour convaincre les plus sceptiques qu'AVA est un pur groupe de rock alternatif. C'est un coup violent porté à chaque morceau et le tout vient des tripes de Delonge. Le premier single The Wolpack, si il a crée des craintes chez les fans, le reste du CD n'en est rien.
De l'électronique. De l'expériemental. Du rock.
Il faut plusieurs écoutes pour tout perçevoir car les sonorités sont largement exploitées et on sent bien que cet opus est fait en accord avec le film artistique car l'unviers est bel et bien le même.
The Dream Walker donc commence avec Teenagers and Rituals un morceau où le piano est présentement bien construit, accompagné de batterie et de synthé. Une jolie ouverture qui débouche sur un refrain très accrocheur et des couplets où on sent l'expérimentation qui est au centre de tout l'album. On retrouve cette construction lente au début, pour exploser ensuite au travers d'une passion mélangée à un sentiment d'angoisse au milieu de l'album avec Mercenaries, qui en fait un des meilleurs titres de l'album.
Les voix sont travaillées tout au long de l'album, et de façon plus puissante sur certains titres composés en parallèle de riffs accrocheurs (Paralysed) et de douce mélodie (Kiss With A Spell)
Deux titres dont un des singles de l'album sont à part au niveau de la force brutale des parties de batteries, assurées par Ilan Rubin (Lostprophets, Nine Inch Nails). Tandis que The Wolfpack, le premier single donc, est construit sur un refrain rythmé et sur une ballade magnifique et electronique qui donne envie de danser, Bullets In The Wind amène une précision dans les coups portés par Rubin, ce qui en fait un titre très fort de TDW.
Emotions fortes et personnelles sont présentes sur deux pistes magnifiques de l'album. En effet, Tunnels est un morceau écrit en hommage au père de Tom. L'autre piste à tendance émotionnelle utilisée pour clore l'album se fait entendre, Anomaly. Un morceau léger et confus dans ses paroles : l'antihèse entre une certaine dépendance amoureuse et un amour non assumé est présente ( “I never wanted to live my life without you,”/ “I never wanted to say I loved you.”).
D'autre titres viennent se lier pour faire office de connexion logique et de cohésion dans l'album; The Disease et Tremors commencent toutes deux de la même façon, à savoir lentement et doucement, et mettent en avant les thèmes sombres principaux de l'opus. Ces deux titres permettent une descente tranquille pour le final.
Conclusion
Quelques titres se démarquent vraiment sur ce cinquième album, notons par exemple Paralysed et The Wolfpack. Au travers de l'energie rock alternative peut encore se dessiner un spectre pop-punk qui a fait la marque de Tom Delonge avec Blink-182.
Moyenne générale : 8,7/10
Angels & Airwaves - The Dream Walker (Full Album)
Angels & Airwaves – The Dream Walker (2014) Full Album
Quand j’ai découvert New Found Glory, on était en 2004 et leur titre All Downhill From Here allait me propulser dans le monde du pop-punk aux cotés des titres The Anthem de Good Charlotte ou encore Hymn for the Dead de Anti-Flag. Les cinq californiens ont depuis parcouru du chemin à travers quatre albums. Ou plutôt devrais-je dire quatre puisque l’on découvre un quatuor pour ce huitième album studio. Si les plus gros tubes du groupe ont été écrit ou co-écrits par Steve Klein, les nouveaux sont désormais l’œuvre des membres restants. Chad, Jordan, Ian et Cyrus font le boulot de cinq à quatre depuis que Steve croupit en prison pour une durée de 27 ans pour abus sexuels sur mineures.
Bref. Resurrection : huitième opus donc mais le premier annonceur d’une renaissance du groupe. En un peu moins de trois quarts d’heure et 13 titres, on découvre un groupe qui tente de se renouveler, comme pour marquer un avant et un après les divers évènements qu’ils ont traversé ; l’éviction de Steve mais aussi le changement de maison de disques. NFG se retrouve chez Hopeless et c’est une collaboration qui marche.
Ca c'est bon! :
Ce qui frappe dès la première écoute, c’est l’importance capitale de la musique. Elle a été mise au centre des priorités contrairement à d’habitude où la voix est toujours mise en avant. On retrouve alors de gros riffs de guitares dans pratiquement tous les titres. La voix cependant a aussi été travaillée : en effet, beaucoup d’idées vocales nouvelles sont ici expérimentées par Jordan. Après s’être informés sur les différentes techniques des quatuors de rock, les NFG ont réussi leur pari de faire la composition à quatre !
On retrouve dans cet album quelques bons titres pop-punk comme on peut les aimer chez NFG (le single Ready and Willing, One More Round, Living Hell), des guitares plus lourdes et des refrains accrocheurs (Ressurection, The Worst Person) ou encore des sonorités un peu plus élaborées et nouvelles pour le groupe (On my Own, Stubborn).
De quoi ça parle? :
Au niveau des paroles le thème de l’amour existe toujours chez l’ex-quintette pop-punk, où l’on peut penser à un titre écrit par Chad pour sa bien-aimée Hayley (Williams, la chanteuse de Paramore) qui l'avait quitté durant un cours laps de temps, et un passage où les membres prennent conscience d’avoir 15 ans de plus qu’à leurs débuts (Persistent et Vicious Love). Le cas de Steve est explicitement dénoncé au travers de paroles qui servent de règlement de comptes à plusieurs reprises (Resurrection, The Worst Person, Degenerate).
A noter :
L’empreinte basique du groupe est toujours, bien moins, mais tout de même présente comme sur One More Round ou Stories of a Different Kind puisque l’on retrouve ce petit quelque chose de traditionnel et d’immanquable chez NFG.
Conclusion :
Cet album signe le renouveau du groupe qui prouve encore sa maturité grâce à des hymnes plus bruts et plus travaillés. Amener son public dans une forme de résurrection était le but pour NFG et c’est brillamment réussi. Point négatif ? Le fait d’avoir voulu mettre la musique en avant donne l’impression d’avoir délaissé la voix qui semble manquer de la passion qu’on lui connaissait auparavant. Les détracteurs diront que c’est un album pour faire un album de plus. Mais tout le monde s’accorde à dire que c’est un petit bijou qui frappe un grand coup dans la carrière des californiens. Klein doit s’en mordre les doigts dans sa cellule…
Honor is All We Know comporte parmi ses 14 titres, du bon et du moins bon, et un panel assez petit de possibilités musicales.
Ça c’est bon :
Au milieu des quelques titres énormes mais à mon sens bien commerciaux – Merci Epitaph - (Honor Is All We Know, Raise Your Fist, Collision Course, Diabolical) se cache un côté ska-punk à la Offspring (Evil’s my friend) qui leur va si bien. Certains passages me rappellent des morceaux de l’excellent dernier opus des Dropkick Murphys, comme sur Already Dead ou A Power Inside.
On zappera :
L’inutile Face Up un peu trop moyen ainsi que le dernier titre Grave Digger qui nous laisse sur notre faim pour cet album.
Conclusion :
L’appui d’une major fait grandement ressentir les titres commerciaux, mais pour l’ensemble on pourrait entendre parfois un écho à leur album And Out Come The Wolves, sorti en 1995. Il aurait fallu plus d’hymnes à l’instar du titre éponyme pour séduire un peu plus.
A noter :
Un album à posséder pour les fans de pop-punk comme moi; pour les fans de la première heure, ils seront encore plus déçus et nostalgiques que pour le dernier sorti en 2009 car le punk bourrin et bien gras qui faisait la marque principale de Rancid à leurs débuts a aujourd’hui pratiquement disparu.